Cependant, en France, le nombre de migrants non accompagnés est passé de 590 en 2017 à 740 en 2018 (+20%). Ces mineurs sont en majorité de sexe masculin (75%), plus de la moitié des demandeurs d’asile considérés comme mineurs non accompagnés en Europe en 2018 étaient citoyens d’un des 6 pays suivants: Afghanistan (16%), Érythrée (10%), Pakistan et Syrie (7% chacun) ainsi que Guinée et Irak (6% chacun).
À titre de comparaison, l’Allemagne a accueilli 9.085 mineurs non accompagnés en 2018, l’Italie 10.005 et le Royaume-Uni 2.205.
Un faux mineur non-accompagné démasqué : il avait en réalité 47 ans
Jeudi 4 avril, un migrant qui prétendait avoir 16 ans – acte de naissance à l’appui, et qui espérait bénéficier de la procédure d’accueil des mineurs non-accompagnés en France a été démasqué grâce à la coopération entre les services de police français et espagnols. L’homme avait effectué une demande de visa en Espagne en 2017 avec son passeport indiquant qu’il était âgé de 47 ans. Le clandestin a été signifié d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a été placé au centre de rétention administratif de Rennes.
La même semaine, un Malien, qui se disait âgé de 16 ans, s’est vu également signifier une obligation de quitter le territoire français, mais cette fois sans placement en centre de rétention administratif. D’après les autorités espagnoles, il avait en réalité 21 ans. (Sud Ouest)
Des tests osseux pour vérifier l’âge des migrants en France
Jeudi 21 mars 2019, le Conseil constitutionnel a validé l’utilisation d’examens osseux sur les migrants qui mentiraient sur leur âge réel lors de leur arrivée en France. Alors que beaucoup d’entre eux déclarent qu’ils sont mineurs, ce recours ne laisse désormais que peu de place au doute. Le Conseil constitutionnel a cependant précisé qu’un test osseux ne peut être ordonné « que si la personne en cause n’a pas de documents d’identité valables et si l’âge qu’elle allègue n’est pas vraisemblable.
Selon qu’un migrant soit déclaré mineur ou majeur, l’avenir qui lui est réservé est bien différent. Dans le premier cas de figure, il bénéficiera d’une protection prévue par la loi, dans le second, une reconduite à la frontière sera ordonnée… en tout cas, sur le papier.
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